La Fédération a également rappelé que la résorption de l’emploi précaire de ne doit pas être mis de côté au profit de ces contrats et doit se poursuivre dans nos établissements (Loi n°2012-347 du 12 mars 2012).
Les organismes paritaires collecteurs agréés principaux des secteurs de la santé et de l’action sociale -ANHF ET UNIFAF- se sont d’ores et déjà organisés afin d’accompagner les salariés sous contrats « emplois d’avenirs » (financements spécifiques dédiés) et soutenir l’accompagnement à la formation (obligatoire) pendant la durée du contrat.
Chaque syndicat doit donc être vigilant quant à la mise en oeuvre de ces contrats dans les structures de nos secteurs. Il faut veiller à éviter les effets d’aubaine et vérifier que l’accompagnement est bien réel ainsi que la formation. Les employeurs ne respectant leurs obligations en la matière peuvent se voir demander le remboursement des aides obtenues.
Pour autant, la CGT considère que les emplois d’avenir représentent une mesure d’urgence qui doit s’insérer dans une série de mesures plus ambitieuses tant pour les jeunes non qualifiés que pour les plus qualifiés. Il est indispensable de faire aujourd’hui mieux que ce qui s’est fait dans le passé en matière de contrats aidés ! Il nous faut créer les conditions d’accès durable dans l’emploi dans un secteur ou le sous-effectif est démontré.
Il est hors de question d’entraîner les jeunes dans un parcours qui les laisserait trois ans après sans débouchés et sans « avenir ».
C’est pour cela que la CGT exige que ces emplois réservés aux jeunes peu ou pas qualifiés soient bâtis autour de trois conditions indispensables :
• l’accès à une formation qualifiante,
• un accompagnement et un suivi dans l’emploi par le service public de l’emploi,
• un tutorat sur le lieu de travail.
Seules ces conditions peuvent permettre que ces jeunes accèdent véritablement à l’emploi pérenne.
Leur mise en oeuvre pose par ailleurs la question du manque de moyens du service public de l’emploi.